Dépendancesde Géza Csáth

Érotomane.
Graphomane.
Morphinomane.
Chacun de ces qualificatifs définit à un moment ou un autre la figure de Géza Csáth, homme aux multiples dépendances. Près d’un siècle après sa mort, il continue, en Hongrie d’où il est originaire, et dans le monde où son oeuvre est largement traduite, à susciter interrogations et impressions contradictoires. Avec son journal enfin traduit en français, on découvre la face cachée de cet écrivain génial qui mit à se torturer une passion toute particulière.
Œuvre littéraire exceptionnelle née en marge de la psychanalyse balbutiante, ce Journal intime dévoile les facéties libertines et féroces d’un héritier de Casanova se muant peu à peu en victime d’une terrible tragédie.
L’écriture ne pardonne pas, croit-on savoir : en voici une preuve stupéfiante.

Géza Csáth

Joszef Brenner, né en 1887 à Szabadka en Hongrie mena de front une double activité, celle de médecin et psychiatre sous ce premier nom, et celle d’écrivain sous celui de Géza Csáth. Cousin et ami intime et  de Dezső Kosztolànyi, il fut actif parmi l’avant-garde de la revue Nyugat tout en s’ouvrant aux idées neuves de Freud. Devenu toxicomane, il plongea peu à peu dans une folie qu’il savait fatale. Il se suicida en 1919 après avoir assassiné sa femme.

Traduction du hongrois et préface de Thierry Loisel
Editions de l’Arbre vengeur, 2009