Lit Verlag, 2020
Persécuté sous la dictature des colonels, Yannis Ritsos (r)écrit les mythes grecs (Orphée, Médée et Perséphone) pour exprimer sa résistance à l’oppression. Censuré sous le régime communiste hongrois, le poète Sándor Weöres recourt au même procédé pour s’élever contre la voix unique de la propagande et du pouvoir totalitaire. L’étude comparative de leurs poèmes à partir de leurs langues d’origine respectives, étayée par des traductions de travail, démontre la puissance poétique et politique inhérente à la réénonciation des mythes dans le temps présent. La consultation d’archives apporte un éclairage inédit sur les contextes énonciatifs de ces deux œuvres majeures de la création poétique européenne.
Myriam Olah, comparatiste plurilingue, enseigne à l’université de Lausanne.