Éditions L’Antilope, 2023
Traduit par Clara Royer
Le père, un héros pour la narratrice, va bientôt mourir. Sa fille n’a de cesse de l’entourer, d’être présente et d’essayer de lever le mystère de sa vie. Enfant juif, il a été sauvé pendant la guerre d’une mort certaine grâce à sa propre mère. Sans attendre que la Hongrie rejoigne l’Allemagne, elle l’a emmené loin de la capitale et l’a caché dans un orphelinat. Après la guerre, l’identité juive du héros s’éloigne, laissant la place à une autre identité : le communisme. L’enfant devenu adulte va croire au système et par là même accepter ses dérives. À travers l’histoire de son père, Yudit Kiss met en évidence une identité juive bien différente de celle d’Europe occidentale : celle des populations juives des pays de l’ex-bloc communiste, plus précisément ici de la Hongrie.
Yudit Kiss est née à Budapest en 1956. Après avoir fait de la recherche en économie en Hongrie, au Mexique et au Royaume-Uni, elle s’est installée en Suisse au début des années 1990, où elle vit actuellement. Auteure de nombreuses publications scientifiques, elle s’est lancée pour la première fois dans une histoire plus personnelle avec L’été où mon père est mort.