Le soldat à la fleur (Virágos katona) de Nándor Gion (1941-2002)
Ce roman constitue le premier volet d’une tétralogie intitulée Il a joué même devant les larrons, où l’auteur décrit la vie de son village en Voïvodine, au travers du quotidien de plusieurs familles sur plusieurs générations, de 1898 jusqu’au milieu du XXe siècle. Avec Le Soldat à la fleur, publié en 1973, on est à la veille de la Première Guerre mondiale. Szenttamás, village agricole, vit au rythme des saisons, du dur labeur sur les terres. Les pauvres y côtoient les mieux lotis, les populations allemandes, hongroises et serbes cohabitent tant bien que mal. István, adolescent rêveur, veut échapper à ce monde auquel il paraît destiné, lorsqu’il découvre sur l’une des peintures de la Passion un soldat romain singulier, arborant une fleur jaune brodée sur son uniforme. L’expression heureuse du soldat devient pour lui une véritable obsession…
La présentation du livre par son préfacier, András Kányádi, sera suivie d’un entretien avec Gabrielle Watrin, la traductrice qui recevra à cette occasion le Prix Nicole Bagarry-Karatson.
Lecture: Eurydice El-Etr et Anna Belia.
Traduction parue en 2018 aux éditions des Syrtes, Genève.